PETITE HISTOIRE DE MA RECONVERSION PROFESSIONNELLE

Wind of change

Je suis acheteur industriel depuis le début de ma carrière. Je suis tombée par hasard sur ce métier, l’exerçant avant de me former.

J’aime ce métier, car il m’a permis d’exercer dans des contextes différents, d’apprendre sur des technologies variées et de contribuer à des projets très intéressants et surtout concrets.

Et puis un jour… En 2013

Un jour, un plan de sauvegarde de l’emploi a été ouvert sur des postes administratifs (après avoir rayé l’usine de production lors d’un précédent plan). D’ailleurs, au passage, je trouve cela très ironique de nommer cela « plan de sauvegarde » alors que le but est très souvent de réduire à une taille critique les effectifs, dans les entreprises réalisant des bénéfices conséquents (mais c’est un autre sujet).

Lors de ce plan de sauvegarde une cinquantaine de postes ont été impactés, mon département achats passant notamment de 6 personnes à 0.

Que faire ?

Les options

L’option  la plus “facile” en apparence aurait été de rechercher un reclassement en interne. J’admets que j’y ai songé un instant. Cependant, l’idée de me retrouver “coincée” dans une fonction qui ne me plaisait pas (contrôleur de gestion) ne m’enchantait guère.

L’autre option était de partir, soit en  cherchant un autre poste d’acheteur, soit en changeant de métier.

En y réfléchissant bien, changer de métier me parut alors une excellente idée :

En 2011, mon burn-out m’avait permis de voir que même si mon métier me plaisait, les valeurs qu’on me faisait porter et la manière dont on me demandait de travailler étaient en confrontation directe avec mes valeurs personnelles.

A l’époque, j’avais réalisé à la fois un bilan de compétences (surréaliste, puisqu’à 33 ans j’allais enfin atteindre mon rêve d’être astronaute…) et un coaching personnel et professionnel pour travailler sur le sens de mon métier.

Le métier de coach m’ayant plu, j’avais décidé de me former en 2013. Plus pour envisager une seconde partie de carrière, fixée pour moi aux alentours de 45 ans.

Ce qui n’était à l’époque qu’un projet lointain s’est retrouvée une option plus que plausible. Ni une, ni deux, mon plan de formations était fait, les devis des organismes obtenus, et le choix de la date de départ fixée au vendredi 13 juin 2014, soit une semaine après la date de ma certification de coaching.

A qui appartiennent les peurs ?

Ma lettre d’adhésion au plan remise en mains propres, ça y est, le pas était franchi.

Pour autant, durant les 6 mois me séparant de ma date de départ, j’ai dû parlementer avec mes peurs, quelles soient d’ordre financier ou de légitimité à exercer ce nouveau métier.

Pourtant, les peurs qui ont été les plus importantes m’ont été insufflées. Par mon entourage proche, s’inquiétant de mon avenir, et aussi par nombre de collègues de travail.

Démêler ce qui m’appartenait de ce qui ne m’appartenait pas a été compliqué, mais m’a permis de comprendre que le changement est vécu différemment d’une personne à l’autre, et de faire preuve d’empathie vis-à-vis des autres, tout en gardant le cap de mon projet.

La peur fait partie du processus, c’est un formidable signal d’alerte. En découvrir l’origine permet de valider si le signal est pertinent par rapport à la situation, s’il est quantitativement bien calibré ou disproportionné, et d’adapter en conséquence son comportement.

Sauter dans le grand bain et faire des liens

Par la suite, j’ai exercé le métier de coach et formatrice. J’ai un peu laissé de côté mon métier d’acheteur, car j’avais vraiment besoin de pratiquer, et d’expérimenter des sujets différents : j’avais besoin de me rendre légitime.

Et puis, je suis revenue petit à petit dans le monde des achats. Ce n’était pas évident pour moi de parler de mon parcours, d’y trouver un fil rouge. Il y a quelques temps j’ai cependant compris les liens entre mon métier d’acheteur, et mon métier de coach-formatrice.

L’acheteur, comme le coach, doit faire preuve d’écoute face à ses clients. Car oui, un acheteur a aussi des clients ! (un article à venir sur le sujet).

Ensuite, il y a une partie importante du métier qui consiste à questionner, à bien cerner le besoin du client, pour enfin contractualiser (voir l’article “Le contrat, c’est la base ?” à venir).

Aujourd’hui, je peux dire que j’exerce des métiers qui me plaisent, qui font appel à des compétences semblables, et qui ont un sens pour moi.

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