Vous n’êtes pas le diagnostic : libérez-vous des chaînes de l’étiquette
Le processus de diagnostic en santé mentale est souvent perçu comme une étape cruciale vers la compréhension de soi et la guérison. Cependant, il est essentiel de reconnaître que le diagnostic ne devrait pas définir qui nous sommes. Au contraire, il peut parfois devenir une étiquette qui enferme et limite notre potentiel de guérison.
L’étiquette ne définit pas votre identité
Souvent, une fois diagnostiqué, on peut se sentir étiqueté pour le reste de sa vie, notamment dans le champ de la santé mentale : “vous êtes bipolaire”…
Il est crucial de se rappeler que le diagnostic ne reflète qu’une partie de notre expérience, pas la totalité de qui nous sommes : je me rappelle très bien du diagnostic très enfermant d’un neurologue : quand je lui ai demandé pourquoi je souffrais de migraine, il m’a tout simplement répondu : “vous êtes migraineuse” : la conséquence devenait la cause, me mettant dans une posture de colère et d’impuissance totale à changer cela. Vous êtes bien plus que la somme des symptômes ou des caractéristiques associés à un diagnostic !
La stigmatisation liée aux diagnostics
Les diagnostics peuvent malheureusement entraîner la stigmatisation : les préjugés sociaux liés à certains troubles peuvent entraver la croissance personnelle et empêcher une intégration complète dans la société.
Le danger de l’auto diagnostic
J’ai de nombreaux consultants en décodage biologique qui se sont auto-diagnostiqués (merci Doctissimo…). Je rappelle qu’un diagnostic ne peut être émis que par un professionnel de santé, qui aura réalisé une anamnèse et éventuellement des examens complémentaires afin d’étayer ses hypothèses. Je rappelle également que le décodage biologique des maladies est un accompagnement émotionnel de la maladie et qu’en aucun cas je ne vous demanderai d’arrêter vos traitements.
Une fois auto-diagnostiqué, il peut être tentant de se considérer uniquement à travers le prisme de ce “diagnostic”. Cependant, cela peut conduire à l’autodiagnostic excessif et à la fixation sur des traits spécifiques. Cela enferme et empêche de voir où se situe la problématique, quelle soit physique ou psychologique.
La puissance de la croissance personnelle
Se définir par le diagnostic qui a été prononcé peut parfois limiter notre capacité à explorer d’autres aspects de notre identité et de notre expérience, et engendrer de la résignation et de la puissance.
En se libérant de cette étiquette, on ouvre la porte à notre capacité à surmonter les épreuves, à nos forces internes, qui peuvent être occultées par le poids d’un diagnostic.
Le chemin vers la guérison devient alors un voyage personnalisé, axé sur la compréhension de soi, et l’adoption de stratégies qui répondent à nos besoins uniques.
Cela permet de dépasser les limites imposées par une simple étiquette.